Avec Augustin Becard, Claire Cahen, Hugues Reinert, Amandine Truffy
Mis en scène par Bertrand Sinapi
Cie Pardès rimonim
Musique Ghédalia Tazartès
Scénographie Goury
Lumière Vincent Urbani
Costume Séverine Besson
Construction décors Bruno Berger
Anticlimax est l’expression ultime de ce théâtre «d’or et de crasse» voulu par Schwab. Un théâtre qui, fi dèle à la tradition al- lemande, ose mélanger la comédie la plus grossière et le tragique de la violence du monde.
La Petite Marie est la victime désignée des violences perpétrées par ses parents, par les représentants de la société. Une héroïne sacrifiée mais là où Iphigénie se résigne, la Petite Marie détruit et assassine ses bourreaux.
Anticlimax est un huis clos familial, une folie quotidienne, au travers de laquelle une jeune femme opprimée chemine vers la liberté.
Une jubilation qui passe par la langue de Werner Schwab, une langue grossière, abrupte, poétique et recomposée. Elle s’accroche au sens, à l’oralité. Les mots ont été triturés et agglomérés les
uns aux autres, les expressions se sont mélangées pour en faire apparaître de nouvelles.
Par ces maltraitances des règles syntaxiques, ces incorrections de langage, on réinvente le langage, on découvre des images saugrenues au sein d’expressions familières. Une dégénérescence des mots
qui s’accroit au même rythme que sont projetées sur scène les violences, fantasmes et dérèglements de la société.
Ghédalia Tazartès signe la musique du spectacle : un univers musical atypique, à la frontière de la musique concrète et de la musique ethnique, peuplé de sons et de mélodies
étranges.
A l’image de Schwab, qui déforme le matériel dont il s’inspire, Guédalia Tazartès utilise des chansons populaires, qui appar- tiennent à la mémoire collective, et expérimente la confronta- tion entre
ces mélodies et ses compositions contemporaines